L'église conserve un remarquable buste reliquaire de Saint Etienne de Muret, fondateur de l'ordre de Grandmont.
Le buste-reliquaire a été offert en 1496 par le cardinal Guillaume Briçonnet à l'abbaye de Grandmont dont il fut le onzième abbé.
Le chef en argent pourrait être attribué à un atelier toscan. A la suite de la dissolution de l'ordre de Grandmont, le reliquaire fut attribué à la paroisse de Saint-Sylvestre.
A la Révolution, il perdit sont corselet d'argent et ses émaux, remplacés en 1875 par un buste en bois.
Le chef contient des reliques identifiées par une étiquette imprimée : Venerabile Caput/Sancti Stephani de Mureto/confessoris/fundatoris ordinis Grandimontensis (Tête vénérable de Saint Etienne de Muret, confesseur(*), fondateur de l’ordre des Grandmontains).
(*) Le confesseur est celui qui « confesse » la religion chrétienne, dans le sens de proclamer publiquement sa foi au mépris du danger. Le sens du terme diffère ainsi de celui du confesseur, prêtre qui reçoit dans le secret, la confession dans le catholicisme.

Le reliquaire est composé d'un chef en argent fixé sur un buste en bois par une tige rivetée. Deux épaisses feuilles d'argent travaillées au repoussé, soudées verticalement sur le côté au niveau des oreilles, forment le visage et le cou. La calotte du crâne, au-dessus de la couronne de cheveux, s'ouvre en basculant vers l'arrière.

Découpé au sommet du crâne, un regard circulaire est fermé par une plaque ajourée.
Une plaque en argent découpée et repercée est fixée par deux rivets sur la calotte donne accès aux reliques. Cinq pièces de bois constituent le buste à l'intérieur duquel est ménagée une importante cavité parallélépipédique. Le buste est vêtu du costume de diacre.

Le buste en bois moderne qui le remplace était décoré d'un motif régulier de quatre-feuilles, qui fut recouvert d'une couche d'argenture unie lors d'une restauration en 1965.
Une nouvelle restauration, par Bruno Tilmant d'Auxy en 1998, a constitué à désargenter le buste pour remettre au jour et restituer le motif de quatre-feuilles.

Cette relique, propriété de la commune, est classée au titre des objets des Monuments Historiques depuis 1891.