DOSSIER I - RECONSTRUCTION DU MONASTERE ET DESTRUCTION


1. La question du chevet de l’ancienne église abbatiale : un repenti architectural du XVIIIe siècle ?

Nous exposons, ci-après, les arguments de Monsieur Gilles Bresson concernant l’hypothèse selon laquelle le chevet mis au jour par les fouilles ne serait qu’un repenti architectural du XVIIIe siècle.
Le chevet en demi-cercle, particulièrement bien appareillé avec boutisses apparentes, paraît en totale contradiction avec le texte de Naurissart, qui donne pour épaisseur des murs 6 pieds, soit 2 m. Cette épaisseur s’applique bien au chevet puisque le sanctuaire était renforcé à l’extérieur par quatre piliers encadrant les cinq grands vitraux qui sont dans le cul-de-four. Généralement, dans les églises grandmontaines, il n’y a pas de surépaisseur de la muraille du chevet, surtout quand il existe des piliers contreforts extérieurs. Dans ce cas, la muraille du chevet est même souvent de plus faible épaisseur pour accroître la lumière dans le sanctuaire. Or, le chevet découvert fait 2,50 m d’épaisseur.

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