DOSSIER I - L'EGLISE MEDIEVALE
1. Réflexions complémentaires
La zone centrale du chœur ayant été malheureusement entièrement excavée, il paraît impossible de savoir si ce que décrivent, en des termes vagues mais un peu différents, Pardoux de la Garde et Lévesque, et sur lequel Naurissart n’est guère plus clair, correspondrait à un ciborium ou à un système de couvrement peu fréquent : la voûte d’un chevet semi-circulaire, donc probablement un cul-de-four, soutenue en son milieu par quatre colonnes.
En ce qui concerne le fameux « décrochement » grandmontain (nef plus étroite que l’abside), ce système se retrouve pratiquement dans toutes les églises des celles grandmontaines. Il est en général plus ou moins égal à 0,30 m, ce qui correspond à peu près à un pied. Cette disposition, qui répondait peut-être à une facilité de construction (l’extrados oriental de la nef aurait pu servir de cintre pour la construction du cul-de-four de l’abside), était-elle une « imitation » de l’architecture du chef d’ordre ?
En fait, même si les liaisons stratigraphiques sont complètement détruites dans le secteur de contact entre l’abside et la nef, l’étude des orientations démontre que, s’il y a décrochement à Grandmont, il se trouve nécessairement du côté extérieur, l’abside débordant sur les murs gouttereaux de la nef.
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